Et hop, de retour sur internet !
-petite precision : je n'ai pas les accents sur cet ordi, donc pardonnez-moi le dechiffrage-
Ce matin, j'ai voulu mettre des photos mais une coupure de courant a mis fin a cette initiative et cette apres-midi, la connection est si lente qu'il faut compter plus de 20 min pour une photo donc vous vous contenterez du texte !
Je reviens sur les coupures de courant car c'est quelque chose que l'on ne connait pas en france. Ici, c'est quotidien, parfois juste une ou deux heures ou bien toute la journee voire une partie de la nuit. En sachant que la ou je travaille, nous utilisons des postes a souder, meuleuses et perceuses... Les coupures de courant concernent en general un ou deux quartier maximum a la fois, ce n'est pas toute la ville mais ca represente tout de meme des surfaces tres etendues. Pour info, a Ouagadougou, comme dans la plupart des villes du Burkina, l'electricite est produite par des groupes electrogenes (4 grosses usines pour la seule ville de ouaga et qui tournent jour et nuit a plein regime generant un bruit enorme et une pollution que je n'ose pas imagine !).
En plus de bloquer toute l'activite, ces coupures ont des consequences bien plus simples comme par exemple l'impossibilite de trouver de l'eau fraiche ! et apres une grosse journee de chaleur, boire de l'eau chaude, c'est dur... La plupart des gens n'ont pas de frigo, on achete donc des sachets de glaces que l'on optimise.
Actuellement et depuis fin mars, je suis heberge chez un sculpteur -Abou, ivoirien d'origine malienne vivant au burkina- qui vit avec son frere : Abdoulaye, arrivé d'Abdijan depuis 4 mois pour se former dans un club de foot censé avoir plus de moyens mais peanuts: ni chaussures ni maillots !
Nous habitons dans une "concession" : une cour avec plusieurs maisons où vivent une dizaine de familles, les toillettes (4 murs et un trou dans une dalle au dessus d'une fosse) et la douche (4 murs) sont en plein air et commun(e)s à la concession. les maisons (banco : brique de terre et toit en tôle), sont petites et conserve bien la chaleur (j'ai pu lire a 6H du matin 39 degré dans la chambre où je dors avec Abdoulaye) : je vous laisse imaginer la qualité du repos... C'est pourquoi depuis bientot un mois je dors dehors, sur la terrasse, sous la tôle. Depuis quelques jours, les nuits sont plus supportables (pour être clair et précis voire dégeu, la transpiration ne goutte plus mais rend juste moite et collant). Vers 5H30, les femmes se lèvent et préparent à manger pour la famille, les enfants suivent vite ainsi que le mari; ce qui fait qu'il y a vite de l'agitation et du bruit : grasse mat impossible, de toute manière la chaleur accoure pour te tirer du lit. Après avoir pris une petite douche avec un fond de seau pour se rincer, on part acheter du pain beurré à quelques pas et quelques "galettes" (patte à base de farine de blé jetée dans l'huile bouillante donnant un sorte de beignet gras à souhait !), puis on rentre manger tout ca sur la terrasse avec un petit thé.
Bon, malgré le ventilo, j'ai trop chaud dans le bureau, je continuerais plus tard et j'essayerais de mettre plutot de photos, je vous raconterais plutot tout ca de vive voix à mon retour; retour qui est d'ailleurs anticipé à fin mai pour des raisons de budget.
Profitez bien de la fraicheur de France, je ne rève que de ca ! et puis de la nourriture aussi ! Rhôôôôô, qu'est-ce que je donnerais pour de la charcut, du fromage, de la salade, du steack saignant,... ici; c'est riz depuis 2 mois... riz gras ou sauce arachide... c'est bon mais vite lassant et étouffant avec la chaleur. Heureusement qu'il y a de temps en temps des sandouiches omelettes-oignons et des sandouiches brochettes... huuuum !!
à tantôt !