jeudi 13 mai 2010



Journée de taille de bois : ils creusent à l'herminette des troncs de palissandre pour faire des tabouret, puis il faut les scier un à un, à la main bien sur. Cette journée là, il y a eu du muscle et de la sueur. Pour ma part, j'ai gardé mon ticheurte et me suis contenté de prendre des photos car après avoir scié un demi tronc, j'avais le bras en feu et le corps en eau !
C'est tout pour aujourd'hui !
Bonne soirée les francais !
(je vais aller me taper un ptit sandouiche de brochettes et concombre !)


Retour à Ouaga et au centre lukaré.
A savoir pour relativiser un peu nos équipements monstrueux en france et en particulier à l'ensci : ici, on découpe toutes les tôles à la cisaille à main (qui en plus n'est pas dans un supe état, on découpe même les grandes dimensions donc bonjour pour suivre une droite !
A l'action : "Grobal" ("gros ventre" : parce qu'il avait un gros ventre quand il était petit, mais maintenant, il a une musculature herculéenne...!);.


Marché de Markoye, la zone de vente des céréales. Pas de voitures mais des embouteillages quand même... de charrettes !


Marché de Markoye (toujours le Sahel), découpage de la viande en pleinair puis étalage de tout ca, en plein air aussi, quasiment autant de kilos de mouches que de viandes. On est très très loin des vitrines réfrigérées. Pourtant, j'ai mangé du mouton grillé (où il y a autant de gras que de viande) et pas de problèmes ! On a tendance à dramatiser mais ca passe !


A Markoye, pas d'électricité mais quand même des téléphones portables qu'on recharge sur les batteries de voitures grace à des accessoires chinois encore plus pourris que les trucs chinois de France (ici, on appelle ca des "chinoiseries").


Au marché de Markoye, un village dont le marché du lundi attire à travers tout le burkina et les pays frontaliers (Mali, Niger). Un vendeur de tissus sur une charette : quelle explosion de couleurs dans un pays où tout est couleur terre.



Un troupeau de vaches ou zébus qui traverse la piste (notez qu'elles sont pas bien grasses par rapport à nos grosses vaches francaises).


Le fils du chef du village nous prépare le thé : le fameux thé touareg qui se boit en trois fois et que j'ai eu la chance d'apprendre à faire (et je ramène bien sur le nécéssaire pour le préparer à paris : à la maison ou pourquoi pas sur la terrasse du 5eme pour les ensciens !)


Dans le village du sahel, des femmes construisent une maison (ici, pas forcément besoin de murs en dur).

mercredi 12 mai 2010



près d'une immense mare (actuellement quasiment asséchée : saison sèche oblige), les bergers ammènent leurs troupeaux assoiffés. Nous sommes des extraterrestres ici avec notre 4x4 Toyota et nos appareils photos.


Près de ce village, une association locale a entreprit la construction d'un "bouli" : un trou de 50m de diamêtre (creusé à la main !!) recouvert de toile étanche pour récupérer l'eau de la saison des pluies et permettre au village de faire du maraichage toute l'année dans l'objectif d'une autonomie alimentaire.


Dans le village en question, le fils du chef donne un cours de tamashek (la langue des touaregs). Ce village est constitué essentiellement de bella (ethnie anciennement esclave des touaregs), et malgré un dispensaire et quelques téléphones portables, il reste très reculé.


petit retour en arrière : mi-mars, mon excursion au sahel (près de la frontière avec le Mali et le Niger). J'ai eu la chance d'y aller avec un ami documentariste qui connait trés bien le lieu et gràce à qui j'ai pu partager la vie d'un petit village à la limite des dunes au nord du burkina. Températures affolantes le jour mais très fraiches la nuit. La nuit est magique, la natte sur la dune, les yeux dans l'immensité étoilée.


Vivien, un peintre et rappeur, juste avant la vente d'une toile que j'appréciais beaucoup.


un plateau en contre plaqué teinté avec des petits cailloux de granit incrustés. Du plus bel effet je trouve.


un exemple de ce qui se fait au centre lukaré (où je travaille) : des boites en bois (fraké) couvertes en parti de cuir teinté.



La table de soudure (à l'arc), et quand la baguette marche mal, ils l'essayent sur le coté et cela créé une sculpture métallique sur le coin de la table, comme un essain ou une termitière installée là...


tissage d'un nouveau tabouret (car ils plaisent bien). petit pause pour les doigts et session de "guitarebouret".

lundi 10 mai 2010



Une autre installation de cet atelier de sculpture : un banderole de sachet d'eau au dessus d'une flaque de matériau (sachets, boites, tôles, ...). En percant tous les sachets, cela créé une petite musique aléatoire rappellant les moments agréables de l'après pluie à Ouaga.
Ces deux pièces seront exposés à partir de demain pour l'expo de l'atelier.


Le weekend du 1er mai j'ai participé avec des peintres et des sculpteurs à un atelier de sculpture.
J'ai utilisé principalement un matériau : le sachet d'eau (qu'on boit à longueur de journée - 25 et 50cl - et que tout le monde jette par terre), j'en ai récupéré plein et en ai fait une sorte de "caisse de Damoclès" au dessus d'un tabouret.


le premier tabouret et son petit frère (qui est plus grand mais bon...). Le tissage du rond est beaucoup plus dur et déchire les doigts (surtout ma fine peau fragile de blanc). Mais j'aime énormément cette technique qui permet énormément de choses (couleurs, motifs, volumes, ...). J'ai acheté du fil pour continuer à tisser en France !


Mon plaisir du matin : les galettes ! une sorte de pate à crèpe jetée par poignée dans
l'huile bouillante et qui donne de délicieux machins croustillants et gras à mourir !


Même à 4000km de Paris, on rencontre des têtes bien connues : Francois Azambourg et Thaïs, respectivement designer et étudiant à l'ensci !! Si je m'attendais à ça !


mon premier produit en tissage : un petit tabouret de sculpture pour Abou. Le motif est parti d'une erreur que j'ai rendu symétrique et finalement ca passe...

mercredi 5 mai 2010

Avant mon retour, je me dois tout de même de vous informer de mon nouveau nom et de mes surnoms :
mon premier surnom : nassara baagré : "le blanc génie" (je tiens à préciser que ca n'est pas moi qui l'est trouvé)
mon deuxième surnom : "nassara guenga" : le blanc fou, on se demande pourquoi...?

mon nouveau nom pour mieux m'intégrer dans la faune et la flore locales : Amidou Ouédraogo. Dorénavant, vous pouvez m'interpeler de la sorte en criant : "Amidou, tu veut finir mes frites ?!" Je me sentirai directement concerné (surtout pour la deuxième partie de la phrase)

Bon, il vient d'y avoir une coupure de courant, le pc portable marche mais plus le ventilo... mon corps s'est mis à goutter à la seconde ! je vous laisse et sors prendre l'air !
Bien à vous

Amidou

samedi 1 mai 2010



initiation à la sculpture sur bois (palissandre : bois exotique très beau mais très dut !) au maillet et aux ciseaux à bois (et la caravanepasse !) !


un test de brossage de dents avec l'ancetre de la brosse a dent (toujours utilisé ici) : un baton filandreux ! c'est amer mais ca nétoit !


soudure à l'arc ! en lunettes de soleil avec la technique de "je ferme les yeux quand ca flash" !! résultat : visage brulé ! gaou là !!


Apres un gros match de foot, une petite scéance photo à moto (en fait, c'est des scooters à vitesses mais ici on apelle ca moto !)


Abou et Abdoulaye lors de la scéance photo de la centaine de sculptures d'Abou.
Abou, le barbu. Abdoulaye, le pas barbu.